Escapade sur la Côte d’Émeraude #1 – Dinard

 Hello

Me revoici pour partager avec vous ce premier volet de notre escapade à Dinard et au Cap-Fréhel. Cela me semble déjà si loin… L’hiver est derrière nous, les jours rallongent mais c’est toujours plaisant de se replonger dans un joli voyage. Je ne sais pas pourquoi mais j’aime particulièrement explorer la Bretagne à l’automne et en hiver. Les lieux sont souvent déserts et nous avons l’agréable sensation qu’ils s’offrent juste à nous. Quel plaisir de profiter des plages désertées par les touristes, d’emprunter le sentier côtier et de découvrir des lieux incroyablement sauvages,  de se réfugier au chaud et au sec dans un café après une promenade revigorante… Vous me suivez? 

Dinard, day 1

Premier jour. Nous arrivons à Dinard, sous la pluie. Un début compromis, mais à cela ne tienne, ce ne sont pas quelques gouttes qui nous effraient. Nous empruntons l’avenue du Maréchal Leclerc et nous dirigeons rapidement vers la plage de L’Ecluse. Un petit serrement au coeur lorsque je vois que l’antiquaire spécialisé dans l’argenterie est fermé. Je n’y ai jamais rien acheté mais j’associais ce lieu à notre mariage. Nous avions découvert cette magnifique boutique alors que nous réfléchissions à notre liste et je souhaitais encore rêver devant sa vitrine  – ceux qui l’ont vue me comprendront.

La pluie cependant ne se calme pas et nous décidons de rejoindre les halles pour découvrir la vie locale et, accessoirement être au sec. L’intérieur vaut le détour. Les étals bigarrés débordent et donnent l’envie de remplir son panier. Nous sentons que certains sont des institutions. Une foule se presse devant une poissonnerie qui propose moult spécialités ; d’autres, habitués des lieux, semblent s’être donnés rendez-vous ici pour échanger les dernières nouvelles ou déguster une douzaine d’huîtres et savourer un petit vin blanc – cela me rappelle l’ambiance qui régnait à Chartres les jours de marché sous les halles couvertes.

Il est déjà midi. Nous rejoignons ensuite La P’tite Fabrique dont je vous reparlerai vite dans un article dédié aux bonnes adresses. Un agréable moment dans un lieu paisible et décoré avec beaucoup de goût où nous avons pris grand plaisir à rencontrer Lola et ses minis.

Nous décidons ensuite de flâner le long de la promenade des Alliés : des scènes de vie à capter à travers l’objectif. Cette poussette laissée sur la plage qu’un papi vient récupérer et ces hommes qui jouent une partie de pétanque sur la plage… ces multiples îlots découverts par la marée et ces couleurs, le sable parfaitement lisse qui rencontre cette fameuse mer couleur émeraude. Plus loin, un père et ses enfants avancent en file indienne pour explorer les rochers dévoilés par la mer qui s’est retirée. Bientôt, nous contournons la célèbre piscine municipale donc l’escalier graphique se découpe sur l’horizon et empruntons le chemin de ronde des Moulinets qui se confond avec la falaise. Au détour d’une pointe surgit la belle cité corsaire et ses remparts, baignés de lumière. J’aime ce contraste entre le granit, les ardoises et le camaïeu de bleus qui sépare ces deux bras de terre. Nous gagnons la pointe du Moulinet mais devons finalement rebrousser chemin : malheureusement, le sentier a été endommagé par les intempéries de l’hiver.

Nous empruntons alors le pont qui surplombe la piscine et offre un magnifique panorama sur la plage de l’Écluse et ses villas à l’architecture éclectique. Une en particulier attire notre regard, Les Roches brunes à la pointe de la Malouine, avec ses briques rouges et blanches si caractéristiques du style Louis XIII. On dirait le château de la Belle au bois dormant qui s’est retrouvé par le plus  grand des hasards sur une pointe escarpée des côtes bretonnes. Et l’on aimerait pour une nuit être plongé dans un profond sommeil, simplement pour avoir le plaisir de s’y réveiller…

De la pointe de la Malouine à la plage Saint-Enogat

Sans vraiment l’avoir prévu, simplement avec l’envie de prolonger la balade, de s’émerveiller encore un peu de ces témoignages d’une époque révolue, nous passons de l’autre côté, direction la pointe de la Malouine. Nous longeons l’ancien grand hôtel Royal aux innombrables fenêtres encadrées de volets verts puis nous nous enfonçons dans le quartier de la Malouine. Nous déambulons au hasard, au milieu de toutes ses villas endormies. On pourrait y flâner des jours entiers pour admirer cette architecture balnéaire, découvrir les trésors de fantaisie qui s’y nichent : motifs créés par la disposition ou la couleur de la brique, colonnades des perrons ornés de gargouilles, tourelles que l’on aimerait explorer … Malheureusement, le temps passe bien vite. 

Louis s’amuse comme un petit fou, il s’amuse à marcher sur le bord des trottoirs, à suivre le tracé des pavés, à observer les bateaux qui rejoignent ou quittent Saint-Malo. Nous rejoignons finalement la plage de Saint-Enogat mais la journée est trop avancée pour que nous puissions descendre sur la plage. Une prochaine fois peut-être, nous pousserons jusqu’à la pointe de la Roche Pelée. Nous préférons finalement regagner la plage de l’Écluse en empruntant le chemin de la Ronde de la Malouine. La lumière dorée du soleil couchant vient embraser la roche ocre de la falaise. Les badauds flânent, certains font leur footing, d’autres échangent menus propos et nous regagnons tranquillement le centre de Dinard sur ce sentier sinueux que viennent ponctuer de-ci, de-là des escaliers abrupts qui s’élancent vers les hauteurs pour rejoindre les demeures majestueuses de la Belle-Époque.

Fin de la boucle : la plage de L’Ecluse

Enfin, le dernier tournant franchi,  nous découvrons la plage de Dinard sous un autre angle. Le grand Hôtel Royal – dont les formes massives, généreuses lui donnent le charme suranné des vieilles dames et qui est devenu une résidence privée – domine le lieu. A ces pieds, tel un collier, les nombreuses cabines blanches avec leurs croisillons enserrent le rivage et lui donnent un charme désuet.  Finalement, tandis que les badauds regagnent peu à peu la ville, nous terminons la journée au bar de l’Hôtel Royal Emeraude. J’espérais pouvoir me réchauffer en sirotant un Old Fashioned – short drink à base de bourbon que j’avais dégusté la toute première fois à cet endroit même – mais malheureusement, ils n’en proposaient plus. Le cadre est cependant très agréable, l’endroit idéal pour terminer la journée.

Dinard-Day 4

Quatriième jour. Nous empruntons l’avenue Georges V et garons la voiture et garons la voiture devant l’hôtel Printania, fermé en cette saison, avant de gagner la place Jules Boutin et son embarcadère. Objectif, promenade du Clair de Lune. La Lumière du matin est magnifique. Le soleil réchauffe les facades surplombant la baie. Louis gambade en avant avec son père tandis que nous longeons les demeures aux immenses baies vitrées ouvertes sur la mer, l’ancien aquarium devenu le palace Castelbrac – Comme ce serait agréable d’y séjourner – un embarcadère avec son promontoire de barrières blanches surplombant le port.  

Nous gagnons le port de plaisance, un camion décharge sa marchandise au milieu des bateaux en cale sèche avant de faire une marche arrière guidé par un agent maritime à quai. Louis, passionné de voitures et de véhicules en tous genres, s’arrête net, captivé par le spectacle. Un peu en retrait, un vieux fourgon Mercedes attire son attention. Ce serait en effet très sympathique de monter à bord et de partir vadrouiller sur les routes de Bretagne, de France & de Navarre.

Finalement, nous regagnons le centre, direction le Citrus, un restaurant qui a l’amour des produits de la mer et qui se démarque par son accueil très chaleureux et sincère. Les produits sont frais et travaillés avec soin et nous avons passé un moment très agréable dans un espace ensoleillé et atmosphère reposante. Parfait avant de se remettre en route!

Saint-Malo

Nous décidons ensuite de pousser jusque Saint-Malo. Malheureusement, à notre arrivée, il pleut… Comme Louis s’est endormi, nous attendons une accalmie et nous dépêchons de gagner la ville fortifiée entre les gouttes. Les rues désertées offrent de longues perspectives, témoins de la reconstruction d’après-guerre. Nous foulons les pavés suintants et nous réfugions dans le café au-delà de toute norme, Le Café du coin d’en bas de la rue du bout de la ville d’en face du portque nous connaissions et dont By Paulette nous avait rappelé l’existence – peut-on l’oublier ? Oui, la preuve, JE ne m’en rappelais plus!!! – pour attendre que la pluie cesse, se réchauffer et siroter un chocolat chaud. Entre nous, je trouve l’addition un peu salée mais le lieu est si atypique : la multitude de poupées qui couvre l’ensemble des murs vaut le détour, même si notre petit bout de choux est quelque peu effrayé par ces personnages protéiformes. Et partout des choses à contempler : l’ancienne cage d’ascenseur qui sert de sas d’entrée pour les toilettes les balançoires le long des couloirs que l’on dirait empruntées aux anciennes fêtes foraines du XIX e siècle, les lustres qui apportent un charme d’antan au lieu. 

 Finalement, la pluie a cessé et nous nous dirigeons vers les remparts. Mais, sur les précieux conseils glanés sur Instagram, je ne peux pas échapper à La Maison générale. Mon dieu, ce magasin, je veux dire CES magasins – car ils sont au nombre de trois sur la cité Corsaire et une boutique sur Dinard! – une vraie damnation pour moi qui adore la déco et en particulier le textile. L’on voudrait tout acheter tant leurs sélections sont pointues et belles, la qualité des tissus exceptionnelle… J’ai enfin pu découvrir les tissus Caravane que j’avais pu contempler dans maintes revues et émissions et je n’ai pas été déçue : la délicatesse de la matière, la finesse du motif, on comprend pourquoi ce sont des produits d’exception… Une visite que je vous recommande, au moins pour le plaisir des yeux et en plus, l’un des magasins propose un salon de thé si vous souhaitez prolonger l’expérience. 

Finalement, nous gagnons les remparts. Le ciel gris et menaçant étend son couvercle sur le grand Bé. La marée découvre ses abords et voit affluer touristes et locaux sur ses rivages. A notre droite, la grande plage du Sillon bordée par les villas de la Belle-Epoque. Même si Louis est trop petit pour contempler le paysage, les larges murs lui permettent de gambader en toute sécurité. Mais le mauvais temps nous oblige rapidement à ranger l’appareil et à rebrousser chemin. Une chose est sûre, il faudra revenir y séjourner quelques jours pour prendre le temps d’explorer la ville…

Voilà le premier volet de cette escapade qui se clôt!

J’espère que vous l’ aurez apprécié et qu’il vous donnera l’envie de (re)découvrir cette cité balnéaire. Je vous dis à très vite pour un nouvel article… 

Belle journée

Thalieandco

Bonjour, jeune femme de 35 ans, mariée et maman d'un petit garçon, je suis passionnée par la déco, les voyages, les petits plaisirs du quotidien. Je souhaite vous faire partager mes découvertes : les endroits qui m'ont marquée, mes inspirations et goûts du moment, les belles rencontres, les moments qui enchantent la vie jour après jour. Je vous souhaite une bonne lecture et n'hésitez pas à m'envoyer un message ou à me laisser un commentaire. Thalieandco

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