Hello
Les vacances touchent à leur fin et c’est l’occasion de passer en revue les photos de la Provence où nous avons séjourné une dizaine de jours avec deux amis, de réveiller ce qui est déjà devenu des souvenirs. Se remémorer les journées à la fac, avoir des discussions sans fin où l’on refait le monde et surtout profiter et rire…
Nous avons eu chaud, très chaud à notre arrivée, tombant pile au moment de la canicule… difficile pour des Bretons habitués à une température constante de 20°C neuf mois sur douze… Mais nous avons tout de même réussi à nous y habituer et à trouver notre rythme pour découvrir la région de Brignoles, les villages environnants, les paysages.
Correns
Ce village, nous le connaissions par notre caviste qui se fournissait chez plusieurs producteurs bios, car il faut que vous le sachiez, on l’appelle le « premier village bio de France ». La majeure partie des producteurs – agriculteurs et vignerons – qui ont à coeur d’avoir une relation respectueuse avec la terre sont passés au bio. Alors, autant vous dire que j’étais impatiente de découvrir cet endroit. Pour tout vous avouer, je m’attendais à trouver un lieu avec plusieurs échoppes, de la vie, de l’animation et en dehors du bistrot de la place et de la coopérative des vignerons de Correns, le lieu était quasi-désert. Le contact avec cette région était établi, dès lors que l’on s’éloigne de la côte (comme le dit si bien Mathieu 😉 ), les villes et villages semblent s’être endormis. C’est un peu triste de voir ces lieux qui jadis devaient regorger d’activités, s’éteindre petit à petit. Passée cette déconvenue, j’ai beaucoup aimé déambuler au hasard dans les ruelles qui serpentent vers le fort Gibron, la fraîcheur apaisante de l’Argens, rivière qui enserre sur son flanc est le village, les maisons fleuries, les cactus qui colonisent les seuils des portes…
Vins-sur-Caramy et ses environs
Ce charmant petit village, perché sur une colline, est un havre de paix. Les ruelles, les façades et les huisseries ont été restaurées avec goût; les plantes prennent possession des murs et l’on éprouve du plaisir à s’arrêter quelques instants à l’ombre d’un platane. Le calme qui règne dans ce village – on ne traverse pas Vins-sur-Caramy, on s’y rend – est ressourçant et l’on se dit que vivre dans un endroit si paisible doit être bien agréable. Le lieu idéal pour terminer la journée en prenant l’apéro à la terrasse du café Giusti.
Non loin de là, se trouve le lac de Vins, surprenant par sa couleur bleu turquoise, et les cascades du grand Baou. Ces lieux, quoique fréquentés (surtout pour une Finistérienne habituée à avoir la plage pour elle seule) offrent une halte rafraîchissante, bien appréciable au moment de la canicule. Louis a pu se familiariser avec l’eau et s’y amuser, nous avons pu nager et trouver un refuge contre les grosses chaleurs. Descendre vers la cascade, sentir le frais monter peu à peu le long de mes jambes, tremper mes pieds et même me baigner, cela m’a rappelé les vacances pyrénéennes de mon enfance où nous jouions dans les torrents. Bref, c’était l’été, le véritable été…
Barjols
Barjols est une cité surprenante. Aux portes de la ville, d’impressionnants bâtiments industriels en briques rouges, juchés sur les falaises, coincés entre la route étroite et le vide, accueillent le visiteur. De ces friches, irréelles sur ces hauteurs, se dégage une atmosphère étrange. Laissant derrière nous ces vestiges d’un passé florissant, nous découvrons la grande place de la Rouguière où se tient le marché hebdomadaire. Sur les étals, des produits de saison et surtout un impressionnant choix d’articles de tannerie – des peaux aux petits chaussons doublés de laine (un peu trop chauds pour la Bretagne!) – signe que les artisans maintiennent encore vivant un savoir-faire précieux.
Après avoir déjeuné à l’arrière de la salle communale, à l’occasion d’une loterie – ça aussi, ce sont les vacances, ces fêtes de village sur lesquelles on tombe et qui nous laissent des souvenirs impérissables – nous nous enfonçons dans un dédale de ruelles à la recherche des multiples fontaines qui sertissent la cité. A l’angle d’un carrefour, sur une place ou dans une grotte, elles sont les joyaux de Barjols. Les sources ont fait sa richesse et leurs eaux riantes animent encore ses rues… même si les demeures et hôtels particuliers à l’abandon ajoutent une tonalité mélancolique au tableau. Louis aussi a apprécié jouer avec l’eau, éclabousser au passage son parrain, observer les écrevisses dans la fontaine du champignon. L’après-midi s’est d’ailleurs achevé sur cette place, à siroter un verre en terrasse, à l’ombre des platanes.
L’abbaye du Thoronet
Le lendemain, nous décidons de visiter l’abbaye du Thoronet. Bon, de vous à moi, je ne sais pas ce qui nous est passé par la tête. Visiter des monuments et des musées avec un petit garçon de vingt-deux mois, c’est plutôt une mauvaise idée sauf si l’on souhaite que tous se retournent sur notre passage. Il n’empêche, ce lieu est grandiose. Abbaye cistercienne perdue au milieu des oliviers, on imagine bien combien ce lieu fut propice à la méditation. On est saisi par la majesté des lieux et par son architecture épurée. J’y ai retrouvé un peu de ce mystère qui imprégnait les monastères portugais. Le cloître, la taille impressionnante des murs et leur dénuement, la pierre calcaire réchauffée par les rayons du soleil, les percées de lumière confèrent à l’endroit une pureté qui laisse admiratif et serein.
Cotignac
Notre dernière journée de visite nous a menés à Cotignac. Je ne sais pas vous, mais il arrive souvent qu’à l’approche de la fin d’un séjour, je me sente gagnée par une certaine nostalgie à l’idée de rentrer. Ici, ce ne fut pas du tout le cas, Cotignac est une ville « charmante », dans tous les sens du terme. Nous avons commencé par prendre de la hauteur et avons découvert un panorama sur la cité et les falaises de tuf où se nichent des habitations troglodytes. En redescendant, nous avons découvert le labyrinthe de la cité médiévale aux ruelles étroites et sinueuses avant de déboucher sur une grande place ombragée par de magnifiques platanes, bordée d’un côté de boutiques, de l’autre de terrasses hospitalières. Bref, une ville authentique, animée, paisible.
Je ne saurais vous quitter sans vous dire quelques mots de notre Airbnb. Nous nous sommes pris un peu tard pour la location et avons eu la chance de dénicher une location qui, à première vue, semblait promettre de belles choses. Une superbe serre d’hiver, des pièces tout juste rénovées, un magnifique panorama sur les massifs. Nous y avons passé d’agréables moments, avons eu d’énormes fous rires, avons profité de la piscine du jardin, mais plusieurs désagréments survenus au cours du séjour n’en font pas un lieu idéal pour les vacances. C’est dommage car le cadre était superbe…
Les adresses
– Le Café Giusti à Vins-sur-Caray, dans un village typique, restauré avec soin, au calme.
– Le restaurant La Crémaillère au Val, un lieu tranquille, des produits frais et un personnel accueillant.
-Le marché de Barjols, le dimanche matin pour ses produits locaux et ses articles de tannerie
-Le domaine des Aspras à Correns, des vins minéraux, un beau domaine sur les hauteurs qui est également un hôtel.
-Le domaine des Annibals, à Brignoles, des vignerons respectueux de leurs terres et de leurs produits.
Voilà, mon petit tour de la Provence verte s’achève, il y a encore de nombreuses choses à voir, d’autres que je n’ai pas évoquées, mais j’espère que cela vous aura donné l’envie de vous y aventurer. A très vite, pour la suite de notre périple.
Belle journée
Cristina
Je vais faire un tour de la Provence e j’ai lu ton article et vu ces jolies photos, je suivrai ton blog avev plaisir (et je m’excuse parce que mon français est terrible) <3
Cristina
Thalieandco
Merci beaucoup Cristina, très heureuse de savoir que mon article t’a plu et qu’il te donnera des idées pour tes vacances en Provence. Et je te rassure, ton français est bon 🙂 Très belle soirée