Bonjour
Voici en fin le dernier volet de cette escapade. je me suis demandée si j’allais en voir le bout… Aujourd’hui, je vous emmène du côté du cap Fréhel. Au programme, partie de foot sur la plage de l’Anse du Croc, crêpes pour le repas et balade sous la pluie du fort la Latte au cap Fréhel.
Day 3 – Le Cap Fréhel
Les Sables d’Or les Pins
Comme nous sommes réveillés tôt, nous en profitons pour aller voir la mer au petit matin. Le ciel est gris mais déjà quelques promeneurs et joggeurs s’affairent le long de la plage. Nous avons emporté avec nous le biberon de Louis qui s’amuse à courir le long du chemin et à observer les vagues qui viennent s’écraser sur le sable. Le temps est frisquet et nous regagnons rapidement notre location pour prendre le petit-déjeuner.
Je suis tout de même intriguée par cette grande station des Sables d’Or les Pins qui est tout endormie, telle la Belle au bois dormant. A chaque fois que nous y sommes venus, il s’agissait de la saison morte et elle me donne l’impression d’avoir été abandonnée. Beaucoup de villas sont fermées, témoins d’une belle époque révolue ? et peu de commerces sont ouverts. Le bâtiment monumental qui fait face au rivage m’intrigue en particulier : était-ce un hôtel? autre chose. Je suis curieuse de le découvrir. Ces larges rues suggèrent une période faste où de nombreux vacanciers venaient profiter de l’air iodé de la côte. En fouillant sur Internet, je découvre que cette station balnéaire est dû à un homme, Roland Brouillard, agent immobilier qui voulait en faire « la première station du monde pour les sports nautiques ». il acheta quatre-vingt-dix hectares de dunes et de bois face à la grève du Minieu et pensa ce vaste ensemble architectural. Cependant, la crise de 29 vit le déclin de cette ville qui conserve néanmoins le charme désuet des années 20, l’affluence en moins.
J’aimerais beaucoup y revenir l’été pour voir cette station reprendre vie, regarder les touristes flâner le long de ces longues avenues conçues spécialement pour eux, la vaste plage se parer des mille couleurs des vacanciers… et le soir venu, siroter un verre en terrasse en profitant des longues soirées ensoleillées.
La plage de l’Anse du Croc
Cette plage qui apparaît au détour d’un virage, tout comme la chapelle Saint-Michel, m’avait marquée la première fois que nous étions allés au cap Fréhel. Nous l’avions découverte en voiture alors que nous nous rendions au bout de la péninsule pour observer le départ de la route du Rhum. Je l’avais trouvée belle, déroulant sa longue étendue de sable blanc en une douce courbe. Nous n’avions pas eu le temps cependant de nous y arrêter.
Cette fois-ci, avec mes deux hommes, nous l’avons vue, avons fait demi-tour et sommes descendus sur la plage. Seul un plongeur était visible. Intrigué, Louis s’est approché pour l’observer. Il venait d’entrer dans l’eau et a rapidement disparu. Une longue partie de foot a alors débuté. La douce pente du rivage entraînant le ballon vers la mer, il fallait à chaque fois courir pour le rattraper … Les deux garçons se sont bien amusés et au fur et à mesure, nous avons rejoint l’extrémité est de la plage pour découvrir de nouvelles plages et la côte, sertie de granit revêtu de ses apparats jaunes, le lichen, et qui semblait vouloir se baigner dans la mer.
C’était un moment en dehors du temps, plein de douceur et de sérénité, de joie de vivre, de rires. Je suis vraiment tombée sous le charme de ce lieu, avec ses couleurs tendres et son panorama incroyable sur la côte découpée qui mène au cap.
Une passion pour les algues? Louis, pas du tout. Il se baisse juste tous les deux mètres, intrigué par la forme des algues qui jonchent le sol, s’accroupit, les ramasse, les laisse tomber avant de les ramasser à nouveau, puis d’avancer avec.
C’est quoi maman? Une algue mon chat. Bahh !
Une crêperie à se damner : le Petit Galet
13h30. L’aiguille tourne et il est grand temps de passer à table. Nous hésitons à rentrer ou à trouver une crêperie. Finalement, une rapide recherche sur Internet et un coup de téléphone plus tard, nous nous rendons à la crêperie du Petit Galet. Nous sommes immédiatement séduits par l’accueil chaleureux de l’équipe, les petites attentions pour les enfants – menu pour eux avec activités de coloriage, jeux ludiques et instructifs sur la région – et par le cadre agréable. Meubles bretons, objets chinés se mêlent à des éléments plus modernes. Au mur, touches de couleurs et larges vitres pour profiter de la vue sur l’extérieur. Le tout forme un ensemble éclectique et harmonieux dans lequel on se sent bien.
Coté carte, les propriétaires jouent la carte du bio et de la proximité. Tous les ingrédients sont tracés et viennent pour la plupart de fermes situées dans un rayon de quelques kilomètres. J’aime savoir où sont produits les aliments que je mange et privilégier le local ; alors, cette démarche nous tape immédiatement dans l’œil. Le prix cependant est assez élevé pour des crêpes – ou galettes comme ils disent par ici. Mais, à l’instant où ils apportent les assiettes, nous sentons qu’elles vont être délicieuses. Et, dès la première bouchée, nous sommes conquis. Elles sont excellentes et je n’en avais mangé d’aussi bonnes depuis bien longtemps. Croustillantes et fines, elles ne sont pas sèches pour autant et l’on retrouve le véritable goût des ingrédients. Un succès ! Quant aux crêpes sucrées – Souvent pour nous l’élément déterminant entre une bonne et une très bonne crêperie – elle sont tout aussi succulentes. La pâte de froment surtout est exceptionnelle. Je crois que les photos parlent d’elles-mêmes, non?
Le seul hic, la distance. Je voudrais bien téléporter ce restaurant chez nous, pour pouvoir y manger régulièrement. Pour sûr, lorsque nous reviendrons par ici, ce sera un passage incontournable.
Le Fort La Latte et le cap Fréhel
Lorsque nous quittons le Petit galet, nous sommes à quelques mètres de l’entrée du Fort la Latte. Le temps a tourné et le ciel se montre menaçant. Qu’à cela ne tienne, nous décidons tout de même de visiter le lieu. Louis découvre pour la première fois un château fortifié et l’expérience lui plaît. Il est un peu effrayé tout de même par les oubliettes… Par jour de beau temps, le rose de la pierre doit éclater au soleil et la tour de guet, offrir un panorama splendide sur la Côte d’Émeraude. Ce jour-là, le manque de lumière, la palette de gris et de marron rendent l’endroit assez sinistre et nous avons hâte de nous mettre au chaud. Impossible de continuer la balade car la pluie est maintenant de la partie. Nous regagnons le parking et la voiture.
Nous terminons par un arrêt rapide au cap Fréhel mais la pluie et la fatigue ont raison de nous. Il est temps pour cette journée de regagner à la maison. Une fois encore, il faudra revenir pour profiter du site, de la vue. Nous rentrons nous mettre au chaud en espérant une plus belle journée le lendemain.
Me voilà enfin arrivée au bout de cette escapade!
En commençant ce récit, je n’aurais pas pensé avoir tant de choses à dire. Je suis heureuse de garder une trace de cette jolie escapade et j’espère qu’elle vous donnera de belles idées pour vos balades dans la région. N’hésitez pas, pour ceux qui sont arrivés jusqu’ici, à me laisser un petit commentaire sur cette page. C’est toujours enrichissant d’avoir un retour. Je vais maintenant pouvoir me concentrer sur notre voyage en Irlande. Beaucoup de photos à trier, de souvenirs à coucher sur le papier…
A très vite pour de nouveaux articles !
Belle journée